Kamaty Maya nous présente son clip « Ansanm »
Le Maloya, blues ternaire issu du chant des anciens esclaves travaillant sur les plantations de canne, fierté des Réunionnais et miroir d’une bouillonnante culture créole, était interdit par les autorités jusqu’en 1981. Mais aujourd’hui, Le Maloya est inscrit au Patrimoine Culturel Immatériel de l’humanité de l’Unesco. Le groupe Ziskakan a été créé en 1979 et ils se sont mobilisés pour que le Maloya soit reconnu ainsi que la langue créole. Le groupe était au départ une association culturelle pour « la valorisation et la propagation de la culture réunionnaise ». Ziskakan était donc à la fois un laboratoire d’études pour la langue créole et un groupe artistique. Les parents de Maya faisaient bien évidemment parti de ce groupe.
En 2006, Maya Kamaty part étudier la médiation culturelle à Montpellier, puis l’administration culturelle. En 2008, elle intègre le groupe Grèn Sémé comme choriste, groupe avec lequel elle partira à La Réunion pour le festival Safiko.
Elle retournera s’installer à la Réunion en 2010, avec la ferme intention d’écrire et de chanter afin de faire danser le créole dans son pays d’origine. Du Maloya, elle fait le fil conducteur du folk contemporain qu’elle crée en compagnie de son groupe, avec qui elle se produira pour la première fois le 8 Mars 2012, date importante et symbolique pour elle (journée des femmes, pour l’égalité des droits). Il aura fallu du temps avant que les femmes osent s’emparer du Maloya.
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